S’il suffisait de manger pour vivre,
D’être couvert les nuit d’hiver ou sous la pluie,
S’il s’agissait de n’échanger que des sourires,
Serait-ce si fou de vivre sans domicile ?
S’il suffisait d’être sincère pour se connaître,
De relation pour refléter notre mal-être,
S’il s’agissait de n’échanger que des peut-être,
Serait-ce si fou de vivre sans colère ?
S’il suffisait d’une révolte ou d’un blasphème,
Pour qu’ils comprennent que notre lutte est la même,
S’il s’agissait de n’échanger que des idées,
Serait-ce si fou de vivre sans tuer ?
Et si mes lois s’arrêtent à celles d’autrui,
Bien que la vie n’ait pas de prix,
Je vous en prie, arrêtez vos guerres,
Bien que ma vie, ne s’en soucie guère ?
S’il suffisait de faire un travail à la chaîne,
Pour que les forts soutiennent les plus faibles,
S’il s’agissait de ne donner qu’un coup de main,
Serait-ce si fou de croire en l’être humain ?
S’il suffisait de cultiver ce que l’on aime,
Pour que l’on sème des fleurs en pleine haine,
S’il s’agissait de n’échanger que des baisers,
Serait-ce si fou de vivre enlacer ?
S’il suffisait d’une chose simple comme bonjour,
Pour que nos cœurs s’enflamment tour à tour,
S’il s’agissait de n’échanger que de l’amour,
Serait-ce si fou de vivre au jour le jour ?
Si le destin des hommes est de faire la guerre,
Bien que la vie n’ait pas de prix,
Je vous en prie, faites au moins une prière,
Pour qu’ils la fassent, pour la bohème.
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